Un court entretien avec Marie-Josée Saint-Pierre sur l'animation dans un film documentaire d'animation (en français).

Dans la foulée des célébrations du centenaire de McLaren l’année dernière, nous examinons comment son héritage et celui de Jutra ont contribué à façonner le parcours artistique des cinéastes d’animation d’aujourd’hui tels que Marie-Josée.

Consciemment ou non, les artistes se projettent dans leur travail et je crois que «Take it all» était une prémonition.

Je dois ressentir quelque chose de très fort, presque viscéral, pour choisir de ramener une personne à la vie par l'animation. Sur le plan artistique, je suis fondamentalement amoureux des hommes dont je crée les portraits. Norman McLaren, Claude Jutra, Oscar Peterson, tous ces artistes ont produit des œuvres auxquelles je m'identifie et qui me touchent profondément.

Prenant le risque de montrer et d'exposer l'autre partie de lui-même, «Jutra» est une représentation plastique en mouvement. Le film va au-delà de toute forme de réalisation cinématographique connue. Mais c'est toujours un acte documentaire, dans le sens où la manipulation des sources d'archives crée l'appréhension objective d'un homme aux personnalités multiples et inclassables. Le court métrage de Marie-Josée Saint-Pierre est vivant, complexe et passionnant.